Guinée : Le Ministre Charles Wright fait le bilan de sa tournée à l’intérieur du pays

34

 

Le ministre  de la justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright, a animé mercredi, 15 février 2023,  une conférence de presse pour faire le point sur sa dernière tournée effectuée à l’intérieur du pays.

Le  ministre Alphonse Charles Wright a expliqué les conditions irrégulières de détention des certains prisonniers à l’intérieur du pays qui ont fait des victimes.

Selon lui, plusieurs irrégularités ont été signalées concernant le traitement des prisonniers dans les différentes maisons d’arrêt du pays dont certains ont perdu la vie et d’autres sont devenus aveugles à vie.  Aussi, précise-t-il,  certains ont fini de purger leurs peines mais ils restent toujours en détention et d’autres ont perdus l’usage de leurs pieds.

« C’est au cours de cette mission que j’ai décidé que désormais aucun détenu ne peut être en prison sans qu’il ne soit accompagné par un dossier, parce qu’on a vu des prisonniers en train de mourir en prison qui n’ont pas de dossiers. Depuis 1958, le dossier individuel n’a jamais existé dans les prisons du pays. À Faranah, on a trouvé une femme enceinte en prison. », souligne Alphonse Charles Wright.

Poursuivant, le ministre Alphonse Charles Wright a annoncé que chaque deux (2) mois il sera désormais  à l’intérieur du pays vu les conditions de traitement de prisonniers à l’intérieur du pays.

« On a été témoin de maltraitance de certains citoyens dans les prisons de l’intérieur du pays. On a réglé beaucoup de problèmes à travers cette tournée. À Kissidougou, on a transformé des détenus en un  fonds de commerce. Si tu es condamné à 6 mois de prison, après avoir purgé ta peine, il te faut payer de l’argent environ 2.000.000GNF pour permettre aux détenus de sortir de sa cellule. Quand j’ai vérifié une calle à Gueckédou, certains prisonniers ne pouvaient même pas marcher. », a-t-il regretté.

« Tous les jours, on me dépose des rapports au bureau concernant les cas de morts des détenus à l’intérieur du pays. Quand j’ai vu les conditions de détention des prisonniers à Macenta, j’étais obligé de mettre la main dans la poche pour financer la construction d’une prison à hauteur de Soixante millions de franc guinéen  (60.000.000 GNF)  non remboursable pour éviter que d’autres meurs dans les mauvaises conditions de détention en prison. », a-t-il fait savoir.

Plus loin, le ministre garde des sceaux a  souligné qu’à N’zérékoré, un régisseur a été jugé et condamné pour avoir torturé des détenus afin de trouver l’alcool.

« À Lola, un autre régisseur aussi a été condamné pour abus d’autorité. Les   prisonniers  payent de l’argent pour se promener dans la cour de prison. » A souligné le ministre Alphonse Charles Wright.

Ibrahima Camara pour yodalan.com

Espace publicitaire 468×60