Comme nous vous l’annoncions dans un précédent article, 75 familles sont demandées de quitter dans sept jours, un domaine de l’Etat qu’elles occupent à Coleyah depuis des décennies. Sur l’acte qui leur a été adressé par huissier de justice, il est mentionné “cité police” alors que ces familles habitent la “cité des fonctionnaires”.
D’après Mohamed Kamissoko, un des habitants de cette cité, une délégation des familles concernées a rencontré la direction du patrimoine bâti public mardi dernier. Selon lui, le patrimoine bâti public leur a fait savoir qu’il n’est nullement au courant de cette histoire.
《Les responsables qui nous ont reçus ont annoncé clairement qu’ils ne sont pas au courant de cette situation. Alors nous sommes inquiets. Dans cette cité il y a trois catégories d’habitants : il y a certains qui ont acheté leurs parcelles dans les mains de l’Etat et qui possèdent leur titres fonciers, il y a d’autres tel que Abdoul Salam Sow ex-sociétaire du Sily, dont les parcelles leur ont été octroyées par les présidents Sékou Touré et Lansana Conté. Et enfin, d’autres qui payent la location à l’Etat.
Nous avons appelé l’huissier de justice, Me Moriba Niéba, qui nous déposé les papiers au nom du ministère de la Ville, il nous a dit qu’il a été trompé donc de l’excuser qu’il s’en lave carrément les mains. Nous l’avons dit alors de faire un écrit de désistement. Nous souhaitons que le patrimoine bâti, qui est notre tutelle, se mette devant nous pour aller vers le ministère de l’habitat, lui faire comprendre que nous ne sommes pas liés à lui》, a expliqué Mohamed Kamissoko au micro d’un de nos reporters.
Joint au téléphone par notre rédaction, l’huissier de justice confirme qu’il a été trompé par le ministère de la ville, de l’habitat et de l’urbanisme. Il affirme qu’il se retire définitivement de ce dossier controversé.
《Ce dossier-là, on m’a appelé et on m’a dit que c’est la cité police. C’est à ma grande surprise que j’ai su que c’est la cité des fonctionnaires. Finalement, je me suis retirés dans ce dossier. C’est le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire qui m’avait commis à cette mission. Les familles n’ont qu’à aller voir le ministère, moi je m’en lave les mains 》, a déclaré Me Moriba Niéba.