L’acte s’est produit jeudi 16 septembre 2021, aux environs de 17 heures dans le quartier Kimbelly 2 (Baraya) dans la commune urbaine de Mamou.
Rencontré dans son bureau, Elhadj Sidiki Camara, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamou explique : « Le jeudi 16 septembre 2021, aux environs de 17 heures, le chef du quartier de Kimbelly 2 (Baraya) m’a appelé au téléphone pour me dire qu’une femme venait de mettre son nouveau-né dans les latrines d’une famille de son quartier.
Aussitôt et sur nos instructions, j’ai demandé à l’escadron mobile N°12 de Mamou de procéder à l’interpellation de la dite femme. Ce qui fut fait et elle a été conduite au niveau de la brigade de recherches pour des enquêtes. Suivant réquisition judiciaire numéro 086 du 17 septembre 2021, le bébé a été conduit à l’hôpital régional de Mamou pour non seulement les examens mais aussi pour des soins appropriés. Alors les résultats de ces examens sont aujourd’hui satisfaisants car ils font état d’une bonne coloration, les reflets sont bons.
L’enfant pèse 2400 grammes, 47 centimètres de taille. BC 33 cm, pas de particularité. Et pour la petite histoire, cette femme répondant au nom de Hadja Mama Aïssta Sylla, après avoir divorcé avec son mari, ici à Mamou s’est rendue à Siguiri, où elle a contractée une grossesse. À son retour à Mamou l’auteur de la grossesse n’ayant pas reconnu, elle a été refoulée par sa famille. C’est seulement ce jeudi aux environs de 15 heures qu’elle a accouché, chez une femme dans le quartier Kimbelly 2 (Baraya) avant de tenter de se débarrasser de l’enfant dans un WC.
Il a fallu la vigilance d’un conducteur de taxi-moto pour dénoncer la femme et retrouver l’enfant en vie. Ce vendredi 17 septembre 2021, le procès-verbal a été transmis au parquet sur la base de l’article 114 du code de procédure pénale.
L’affaire a été orientée en procédure de flagrant délit. La femme entendue sur procès-verbal et placée sous mandat de dépôt au niveau de la maison d’arrêt de Mamou tout en demandant à Monsieur le directeur de l’hôpital régional de Mamou de passer consulter en milieu carcéral cette femme-là et la procurer des soins nécessaires car elle vient d’accoucher. Elle sera jugée le mardi 21 septembre 2021. Nous avons confié l’enfant à l’action sociale jusqu’à jugement et le juge des enfants se prononcera sur la garde de l’enfant. Je précise que la femme comparaîtra pour répondre des faits de délaissement d’un enfant hors d’état de se protéger. Une infraction prévue et punie par les articles 295 du code pénal et 875 du code de l’enfant», a précisé le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamou.