La présidente de l’Ordre National des Sages-Femmes et des Maïeuticiens de Guinée (ONSFMG), Marie Condé, a accordé un entretien vendredi, 24 septembre 2021, à notre rédaction, pour rappeler des grandes lignes de l’échange des représentants de sa structure avec les autorités du Comité National du Redressement pour le Développement (CNRD) qui a eu lieu mardi 21 septembre 2021.
Selon la sage-femme Marie Condé, dans une profession donnée, l’ordre est un outil qui permet à un département à assoir les bases solides de développement. C’est le garant de la réglementation.
« A la rencontre, nous avons fait un diagnostic de la situation de base de ce que nous vivons, les maux dont nous souffrons sur le terrain. Parce que techniquement, c’est la sage-femme qui est chargée de garantir la vie d’une femme et de son enfant à la naissance.
Actuellement malgré qu’il y ait des progrès, on est confronté à un grand problème de décès maternels et néonatals. Selon la dernière enquête Démographique de la Santé (EDS) faite en 2018, nous sommes encore à un taux très élevé, 550 femmes sur 100.000 naissances meurent à l’accouchement. Les experts ont démontré que cela fait 08 femmes qui meurent chaque jour en Guinée en donnant naissance. Ce sont les cas de de morts qu’on pouvait éviter et sauver des vies s’il y a vraiment des mères expertes comme les sages-femmes.
A l’issue de ça, nous avons dit aux nouvelles autorités du pays, de mettre en place un processus de recrutement des sages-femmes, surtout dans les coins les plus éloignés où il y a des grands problèmes. Chercher à motiver les sages-femmes qui vont dans les localités éloignées, en les donnant le minimum pour travailler.
Nous avons aussi demandé la garantie de la retraite des sages-femmes, de donner les moyens et l’accompagnement institutionnel de l’ONSFMG pour qu’il joue son rôle, celui d’aider les sages-femmes, la communauté pour la qualité des soins et à l’Etat pour garantir la règlementation. Nous avons également dénoncé la mise en place dans le désordre des cliniques non appropriées, où certaines femmes trouvent la mort », a-t-elle indiqué.
Madame Marie Condé a fait comprendre que le président Colonel Mamady Doumbouya, a demandé aux sages-femmes et aux maïeuticiens d’être unis, pour réussir à résoudre les problèmes auxquels la corporation est confrontée. Mais aussi, à se débarrasser des anciennes méthodes comme la désinformation.