Le coordinateur de la plateforme nationale de participation et l’initiative citoyenne (PNPIC), acteur du développement, Ahmed Sékou Traoré, a accordé une interview jeudi, 24 mars 2022, à notre reporter.
Objectif, donner ses impressions par rapport à la manière dont sont organisées les assises nationales en Guinée.
Tout d’abord, M. Ahmed Sékou Traoré s’est réjoui de l’organisation des assises nationales : « nous avons salué à sa juste valeur l’annonce du président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya, par rapport à la tenue des assises nationales en Guinée et dans les ambassades du pays à l’extérieur.
Le président colonel Mamadi Doumbouya, a une très bonne volonté. Il est très engagé. Nous acteurs de la société civile, sommes d’accord avec lui pour cette initiative. Pour preuve, nous étions mobilisés en grande majorité au lancement officiel des travaux, le mardi 22 mars 2022, à Conakry, pour répondre à l’appel du président de la transition ».
Il a ensuite dénoncé la manière dont ces assises sont organisées : « nous n’avons reçu aucun document au préalable, avant de répondre à l’invitation pour le lancement des travaux. On devrait être inspiré de la bonne organisation dès l’ouverture des travaux. Mais ce qui est déplorable, il n’y a pas eu un travail de fond correct au préalable. On consacre tout à l’exécutif, On joue l’intelligence. On fait semblant d’impliquer les autres acteurs de la nation. On ne connait même pas quel est le contenu pédagogique, les thématiques de ces assises et les dispositions prises ».
M. Traoré, a également souligné que quand le président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya, se rendra compte de la manière dont les assises nationales sont organisées, quand il verra que les choses sont en train de patauger, il ne manquera pas de prendre les dispositions idoines.
Pour la réussite des assises nationales, Ahmed Sékou Traoré suggère : « au préalable tous les acteurs de la nation, de la société civile, l’ensemble des forces vivres de la nation devraient être invités à la base, pour discuter sur la tenue des assises nationales, tout en définissant l’ensemble des problèmes de la nation.
Il devrait avoir d’abord des assises à la base, au niveau communautaire, après régional et en fin national, pour permettre à tous les acteurs de la nation, les bourreaux, tous ceux qui se sentent victimes des exactions, des crimes qu’ils soient dans les associations de victimes ou pas, à prendre part aux assises nationales ».