L’intersyndical de l’éducation a officiellement déposé jeudi, 21 avril 2022, son préavis de grève au ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation.
L’intersyndical de l’éducation menace de bouder les salles de classe dès après les congés de pâques. La non augmentation significative sur le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), le non engagement des enseignants contractuels et communautaires à la fonction publique sont entre autres les réclamations des structures syndicales.
L’intersyndical n’a finalement pas changé ses intentions d’aller en grève. La menace reste maintenue car selon le syndicat national de l’éducation (SNE), la fédération syndicale professionnelle de l’éducation (FSPE) et le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) les conditions de vie des enseignants se détériorent du jour au lendemain.
« Qui savait au moment où on manipulait, maltraitait et torpillait les enseignants il y avait des individus qui possédaient des centaines de millions d’euros, » lance Salifou Camara, secrétaire général de la FSPE.
En congés depuis quelques jours, les élèves reprendront le chemin de l’école le 25 avril prochain. Une reprise qui se fera sans la présence de leurs enseignants, annonce Salif Camara.
Il ajoute que : « C’est le seul pays où un enseignant n’a pas de taudis. Un enseignant à la retraite devient un mendiant dans les rues. C’est le seul pays où les enfants des enseignants sont abandonnés. »
Le gouvernement ne devrait pas compter sur les contractuels pour donner les cours. Ils comptent apporter leur soutien à l’intersyndical, renchérit Alsény Mabinty Camara coordinateur des contractuels de Guinée.
Ces syndicalistes demandent aux enseignants de ne pas céder à la manipulation et de maintenir le mot d’ordre ce, jusqu’à nouvel ordre.