Hadja Aminata Bangoura, mère biologique du Chef de quartier de Dixinn centre 1, a au micro de notre correspondant basé à Dixinn, fait un témoignage sur les circonstances de l’arrestation de son fils, Abraham Fatoumata Camara, et les démarches qu’elle a menées auprès des autorités communales pour sa libération.
Selon elle, son fils Abraham Fatoumata Camara a été arrêté en jeûne dans la journée du mardi 26 avril 2022, en plein mois de ramadan. Pour un premier temps, son fils a été accusé d’avoir vendu la maison des jeunes de Dixinn centre 1. Ensuite, il a été arrêté et emprisonné à cause de son refus de coopérer avec l’acheteur de la maison des jeunes de Dixinn centre 1.
Pourtant, rappelle-t-elle, cette maison des jeunes a été vendue au moment où son fils n’était pas chef de quartier. A cette époque, c’est Mohamed Lamine Djoubaté qui était chef de quartier de Dixinn centre 1.
Elle a expliqué, « les personnes qui ont vendu cette maison des jeunes et celui qui l’a acheté, ont obligé mon fils à coopérer et signer le document attestant que le lieu où était construite la maison des jeunes n’appartient plus à la jeunesse de Dixinn centre 1. Mon fils a refusé de le signer, tout en les faisant comprendre qu’il n’était pas chef de quartier au moment où cette maison a été vendue.
Je suis allé rencontrer le maire de la commune de Dixinn, Mamadou Samba Diallo, quand mon fils a été arrêté hier mardi 26 avril 2022, pour connaître les raisons de son arrestation. Le maire m’a fait comprendre que mon fils Abraham n’a rien à voir dans cette affaire de vente de la maison des jeunes de Dixinn centre 1 qui s’est passée en 2016.
Le maire m’a dit hier mardi de venir le rencontrer à son bureau aujourd’hui mercredi 27 avril, afin de trouver une solution pour la libération de mon fils. Quand je suis arrivée à son bureau le matin, il m’a orientée chez le juge du tribunal de première instance de Dixinn. Le juge m’a dit que mon fils Abraham n’a rien à voir dans cette affaire de vente de la maison des jeunes de Dixinn centre 1. Mais que mon fils est arrogant, qu’il s’est mal comporté envers lui.
J’ai présenté mes excuses au juge pour tout ce que mon fils lui a fait comme mauvais comportement. Je lui ai demandé de m’aider à libérer mon fils. Il m’a rassuré que mon fils sera libéré d’ici la fin de la journée de ce mercredi, mais à condition que les manifestants réunis à la devanture de la mairie avec les pancartes en main, en train d’injurier le Maire et bloquant la circulation, quittent le lieu. C’est ainsi que je suis allé sensibiliser les gens à rentrer chez eux, pour que mon fils gagne sa liberté. Et ils sont tous partis ».
J. Guilavogui