Les associations et organisations professionnelles de la presse de Guinée ont fait ce vendredi, 03 mai 2024, une déclaration conjointe à la maison de la presse, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse.
Ainsi, la Guinée, à l’instar de tous les pays du monde, célèbre la journée internationale de la Liberté de la presse, recommandée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) depuis 1991 et proclamée deux (02) années plus tard par les Nations Unies.
Dans son discours introductif, le doyen des présidents des associations de presse, Amadou Tham Camara, a réagi face aux rumeurs qui accusent certains patrons de presse d’être à la base des malheurs que subit la presse.
‘’ Il a été dit que nous allons faire allégeance et que nous allons vendre la presse que la liberté de presse est non négociable. Je voulais reprendre simplement que toutes les lois sur la liberté de la presse en Guinée ont été obtenues par la négociation, j’en ai pour preuve la dernière loi 002 adopté en 2010. Nous étions sept(7) journalistes à défendre cette loi au sein du CNT de 2010. C’est moi personnellement qui ai saisi cette loi. C’est un peu comme notre enfant ; on ne peut pas vendre notre enfant. Il faut qu’on soit responsable et qu’on sache que tout ce que la presse a obtenu dans ce pays ce n’était pas dans la lutte désordonnée, tout a été obtenu dans des négociations. Lorsqu’un journaliste faisait des diffamations il partait en prison ; la dépénalisation a été obtenue par la négociation, la maison de la presse où nous sommes a été obtenue par la négociation donc nous croyons aux vertus de la négociation.’’ a-t-il expliqué.
Les associations et organisations de presse déclarent que dans un souci de mieux qualifier les journalistes et dans la quête de plus de responsabilité des journalistes pour une Guinée plus apaisée, il a été décidé de créer l’Organe Guinéen d’Autorégulation de la Presse Privée (OGAPP).
Cette instance d’autorégulation qui sera un tribunal des pairs complétera l’arsenal juridique existant. D’ores et déjà, les Associations de presse s’impliquent plus que jamais pour l’émergence d’un journalisme plus responsable. ‘’Par cet organe, nous avons l’espoir que les dérapages seront moindres. En tout état de cause, telle est l’offre solennelle faite par les associations de presse au premier ministre, chef du gouvernement pour régler définitivement la crise qui mine la presse guinéenne.’’ ont-il déclaré.