Guinée: Les partis politiques non en règle dans la tourmente!

Le  Ministre de l’Administration du Territoriale et de la Décentralisation,  Général Ibrahima Kalil Condé, a organisé  jeudi,  18 juillet  2024,  un atelier de restitution des résultats provisoires sur l’évaluation des partis politiques,  menée à Conakry et dans les trente-trois (33) préfectures du pays.

Cette rencontre de trois (03à  jours  a connu la présence de plusieurs représentants des partis politiques et des membres du gouvernement dirigé par Amadou Oury Bah.

À l’issue de cette évaluation, a-t-on indiqué,  sur les 558 partis politiques évoluant en Guinée, 124  légalement constitués ont été reconnus en règle.

A cette occasion, le  ministre de l’administration du territoriale et de la décentralisation,  le Général   Ibrahima Kalil Condé,  a insisté sur la nécessité d’assainir l’échiquier politique pour consolider la démocratie et l’État de droit en Guinée. Poursuivant, il a ajouté que tous les partis évalués recevront des certificats et qu’une base de données informatisées sera mise en place au sein du MATD pour renforcer la gouvernance des partis légalement constitués.

La traçabilité de leurs activités sera assurée grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Nous devons tous accepter d’assainir notre échiquier politique afin de consolider nos acquis démocratiques et solidifier l’État de droit dans notre pays», souligne le ministre  du MATD.

Il a, pour terminer ses propos,  rassuré  qu’aucun parti politique ne sera laissé pour compte mais la Loi s’appliquera dans sa rigueur. Les partis politiques qui ne sont pas en règle recevront des notifications et les partis non identifiés seront traités conformément aux dispositions de la Charte des Partis politiques en vigueur. “L’évaluation sera désormais notre mode de gestion et de contrôle des partis politiques”, a  rassuré le Ministre Ibrahima Kalil Condé.

Dans la même logique, la Directrice des affaires politiques et de l’administration électorale du ministère de l’Administration Territoriale, Djénab Touré, a apporté des clarifications suite à la restitution des résultats provisoires de l’évaluation des partis politiques.

Elle a adressé un message aux partis qui ne sont pas en « règles ».

” Ceux qui ne seront pas en règle, ce n’est pas qu’on va les dissoudre, ils auront trois mois, au vu des dispositions de la Charte, pour se mettre en règle. Ceux qui n’ont pas de siège, devront en trouver. Parce que si vous dites association, il faut avoir un siège. Mais, on va éviter de personnaliser les partis politiques. Ce sont des associations qui ne doivent pas être comme des sociétés privées, mais dont les règles doivent être appliquées avec rigueur, comme l’a dit mon ministre. Donc, c’est ce que nous essayons d’instituer. Ces choses doivent être faites pendant la transition…”

Selon les statistiques issues de cette évaluation, il existe à ce jour 558 représentations politiques à l’intérieur du pays. Les mêmes résultats montrent que seulement 31 des 122 partis politiques évalués ont une représentation nationale. Quatorze d’entre eux ont un congrès confus. Quatre-vingt-huit partis politiques doivent organiser un congrès fixé à 5 ans selon leur statut. 52% des partis ont pour siège le domicile de leurs présidents. Tous ceux-ci ont trois mois pour se conformer aux normes », a déclaré la direction des affaires politiques et de l’administration électorale, rapportée par la RTG.

Il est important de rappeler que ces résultats provisoires ont suscité plusieurs contestations au sein de la classe politique guinéenne.

De son côté, le président du parti de l’Union pour la Guinée Nouvelle (UGN) Diao Baldé, a indiqué que le discours du ministre est « très négatif » par rapport aux partis politiques.

“A mon avis, il faut saluer la vie active des acteurs politiques actuellement depuis les années d’indépendance surtout les dernières années. Parce que ce sont des acteurs politiques qui ont un rôle majeur dans l’éducation et la sensibilisation dans ce processus démocratique. Même eux en tant que ministres, ils devraient venir d’un parti politique. Donc il ne faut pas avoir un discours négatif sur tout ce qui est action politique”, a-t-il déclaré.

 

Amadou Kéita pour yodalan.com

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