Le premier ministre, chef du gouvernement, Amadou oury Bah, a présidé ce lundi 19 mai 2025, la cérémonie d’ouverture des travaux du forum sur « l’Avenir de la presse guinéenne » en présence du président du CNT, Dr Dansa Kourouma, des ambassadeurs du Mali et du Sénégal, de la gouverneure de la ville de Conakry, des membres du gouvernement et du CNRD, des présidents des Hautes Autorités de la Communication (HAC) du Mali, du Sénégal, du Maroc et de la Guinée, ainsi que le président guinéen de la Cour Suprême.
C’est une initiative de la Haute Autorité de la Communication (HAC) de la République Guinée qui se tient du lundi, 19 au mercredi, 21 mai 2025 dans un complexe hôtelier de la capitale Conakry.
Dans son discours, le président guinéen de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Aboubacar Yacine Diallo, a d’abord remercié le président de la République, le Général Mamadi Doumbouya qui, selon lui, a donné son accord et son soutien pour l’organisation de ce forum portant sur l’avenir de la presse en République de Guinée.
‘’L’avenir de la presse en Guinée se construit aujourd’hui et c’est pour cette raison que nous avons initié, mes collègues et moi, ce forum pour évoquer les sujets concernant l’exercice de la profession. Une profession qui a été infiltré par des individus à la recherche du gain facile parfois dans la malhonnêteté, et je suis au regret de faire ce constat devant les journalistes qui sont en face de moi que je respecte.’’
Le président Aboubacar Yacine a invité les patrons de presse de sortir du rang du métier de journaliste, ces individus malveillants qui ont intégré la corruption en prétendant dénoncer la corruption, alors qu’ils sont les premiers corrompus.
‘’Nous devons les sortir de nos rangs. Nous devons assainir nos rangs pour nous faire respecter, pour nous faire écouter, pour nous faire entendre, et je suis convaincu, si des entreprises de presse sont régulièrement établies, si les journalistes exercent en toute responsabilité leur profession, je n’ai aucun doute que les autorités que je connais vont leurs soutenir, vont les appuyer, je n’en ai aucun doute. Je n’ai aucun doute que les doléances que les associations de presse et le syndicat porteront à l’attention des autorités seront examinés avec bien véhémence à condition que la presse fasse sa renaissance, et la renaissance exige une presse libre et responsable.’’
De son côté, le président du Réseau des Instances Africaines de Régulation et de la Communication (RIARC), M. René BOURGOIN a fait savoir que cette rencontre se tient à une époque où les désinformations prolifèrent, où des modèles économiques transitionnels sont remis en cause, le monde des réseaux sociaux, la désinformation et la crise de confiance envers les médias traditionnels sont autant de réalités qui complexifient le paysage informationnel. Pour lui, il est donc nécessaire que les professionnels des médias réfléchissent ensemble aux enjeux auxquels ils sont confrontés.
‘’ Il s’agit essentiellement de voir comment assurer un avenir à la presse alors que nous assistons à une crise électorale, comment créer des synergies entre les journalistes, les éditeurs et les acteurs du numérique afin d’encourager des modèles économiques durables, comment garantir que chaque voix ou chaque opinion soit entendue et contemplée dans le paysage médiatique.’’, a-t-il souligné.
Poursuivant, le président du RIARC a ajouté que : « Dans notre monde d’aujourd’hui, tous les secteurs d’activités font l’objet d’une digitalisation effrénée, la presse écrite et l’audiovisuel n’échappent pas à cette effervescence. La presse écrite reste visiblement le secteur le plus touché par cette révolution numérique, de la chaîne de production jusqu’aux consommateurs. Les réseaux sociaux, l’intelligence artificielle générative sont en train de bouleverser la pratique du journalisme. »
Dans son discours de lancement officiel des travaux, le premier ministre Amadou Oury Bah a indiqué que : « La notion de liberté est relative parce qu’elle est interprétée selon les expériences, selon parfois des valeurs. Par exemple, comment peut-on considérer une liberté d’insulter les valeurs et les croyances de l’autre, certains considèrent que c’est un principe simple, nous ne pouvons pas penser comme ça. Ma liberté s’arrête ou commence la liberté de l’autre. La Refondation a nécessairement besoin de contre pouvoir efficace, l’intérêt du pouvoir c’est de voir les contre-pouvoirs efficaces parce que c’est cela qui permet au pouvoir de ne pas aller dans les dérives, mais si les contre-pouvoirs sont inefficaces, le pouvoir même ressentira cette inefficacité. »
A noter que la cérémonie d’ouverture a pris fin par la remise symbolique des cartes professionnelles à des journalistes de la RTG, du Quotidien HOROYA et de quelques médias privés.
Aboubacar Soumah pour yodalan.com