Près de 20 acteurs issus des communautés, de la société civile et des médias de la région forestière, ont entamé lundi 19 mai 2025, un atelier d’appropriation des concepts clés et termes liés à la prévention de l’extrémisme violent.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Nani Nani », qui vise à soutenir la gestion des rumeurs, diffuser des informations fiables et renforcer la cohésion sociale en Guinée, mis en œuvre par Talking Drum Studio Guinée (TDS) en collaboration avec Stichting Elva, avec le soutien financier de l’ambassade des États-Unis.
Durant 3 jours, les participants venus des préfectures de Lola, Beyla, Guéckédou, N’Zérékoré, Kissidougou et Macenta seront outillés sur les notions clés en matière de prévention de l’extrémisme violent, un phénomène aux conséquences déstabilisatrices pour les sociétés.
Dans son intervention, Mamadou Samba Sow, représentant du directeur général de TDS, a rappelé l’importance de cette session de formation : « L’extrémisme violent est de nos jours la préoccupation majeure de tous les pays. Comprendre les causes, les conséquences et les moyens de lutte semble indispensable. Sa prévention doit être informative, persuasive et mobilisatrice de toutes les composantes de la communauté en proposant une vision holistique et en appelant à une action collective pour bâtir une société plus juste et pacifique. C’est ce qui cadre avec notre vision », souhaite-il.
De son côté, El hadj Tidiane Soumah, directeur de cabinet du gouvernorat de N’Zérékoré, appelle les populations forestières à préserver la cohésion sociale.
« La région de N’zérékoré, terre d’hospitalité, de solidarité et de diversité, est un exemple vivant de coexistence pacifique. Il nous appartient de préserver cet héritage particulièrement, dans la mesure où les tensions sociales et communautaires peuvent servir de terreau à la radicalisation ».
« Pendant ces trois jours, nous allons parler de la radicalisation, l’extrémisme violent et la criminalité. Quelles sont les causes et les facteurs qui influencent un individu jusqu’à ce qu’il se donne à ces fléaux ? Quelles sont les stratégies que nous pouvons développer ensemble pour faire face à ces fléaux ? Ces thématiques-là constituent aujourd’hui, un défi pour nos sociétés que nous ne pouvons ignorer », soutient Bangoura Moustapha, facilitateur.
Cet atelier constitue une première étape dans un processus plus large de mobilisation des forces vives pour une Guinée apaisée, où l’information devient un vecteur de paix plutôt qu’un outil de division.
Francis Kolié pour yodalan.com