Violences basées sur le genre : la fondation Djaka Camara pour l’éducation lance une campagne de sensibilisation et de dénonciation

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La fondation Djaka Camara (FDC) pour l’éducation, en partenariat avec l’organisation internationale pour les migrations (OIM), a procédé ce jeudi 11 mars à Conakry, au lancement officiel d’une campagne de sensibilisation sur les violences basées sur le genre.

C’était à travers une conférence de presse portant sur la thématique “Diagnostic moyens de recours, prise en charge” suivi du slogan ” Brisons le silence.

A cette occasion, la présidente de la fondation (FDC) pour l’éducation Dame Diaka Camara, est d’abord revenue sur l’objectif de cette campagne de sensibilisation et de dénonciation des violences subies par les femmes.

Elle a par ailleurs vanté la portée de celle-ci, tout en énumérant les programmes d’activités prévues, dont la communication à travers les médias de masse.

« Notre objectif à travers cette campagne, c’est de briser le tabou, donner la parole à toutes ces survivantes des violences, afin qu’elle puisse partager leur douleur et aussi inspirer d’autres victimes à faire de même. On aimerait que ces victimes de ces différentes violences chassent qu’il y a des moyens de recours. La loi prévoit ce genre de cas. Mais il est important pour toutes ces survivantes de se saisir de cette loi. L’objectif du concept “Brisons le silence”, c’est de dire haut et fort, ce que les gens disent tout bas. C’est de montrer au monde que le visage terrible de ces violences, dont le mariage précoce, l’excision, le viol, le harcèlement dans le milieu scolaire et professionnel, la violence domestique. C’est cela la première phase de cette campagne. Nous allons mettre dans toute la ville des panneaux publicitaires avec l’image de ces violences. Il y aura aussi l’image de grandes personnalités dénonçant les violences basées sur le genre, y compris la première dame de la République. Elle est la première protectrice des femmes et enfants. Les réseaux sociaux seront associés, on a également des sensibilisations à travers l’audiovisuel. C’est parce que les violences basées sur le genre n’ont ni couleur, ni statut social, tout le monde est concerné par cette sensibilisation », a-t-elle expliqué.

De son côté, le chargé des programmes OIM Idrissa Somparé, au nom du système des Nations-unies, s’est évertué à justifier l’accompagnement de cette initiative, en mettant en avant l’impact de la migration chez les femmes.

« Il faut savoir que 60 % des femmes qui demandent l’asile en Europe au ailleurs, c’est à cause des violences basées sur le genre. Des violences qu’elles ont subies chez eux. C’est important pour les femmes guinéennes et le public de comprendre les enjeux liés aux violences basées sur le genre localement. Mais aussi connaître ses conséquences sur le mouvement ou la mobilité migratoire. Ces femmes victimes effectuent ces voyages de manière dangereuse. Donc les violences basées sur le genre, tout comme les problématiques migratoires, sont des sujets extrêmement importants en ce 21e siècle et notre présence se résume à cela. Nous vivons dans une société où des pesanteurs qui entraînent une certaine banalisation de ces formes de pratiques qui entraînent les jeunes filles à choisir de migrer, quitter leur pays. L’OIM dans le cadre du programme de ses réponses aux problématiques basées sur le genre, on prévoit une sensibilisation, c’est pourquoi nous accompagnons ce programme », fait-il savoir.

A noter que plusieurs représentants de l’administration guinéenne et des compagnies minières, ont pris part à cette cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation et de dénonciation des violences basées sur le genre.

Une table ronde sur la thématique Diagnostic “moyens de recours, prise en charge” des femmes victimes de violences, a bouclé cette cérémonie.

Saidou Barry

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