Sangarédi, 16 avr. (AGP)- Venu samedi, 16 avril 2022, pour participer au forum des assises nationales à Sangarédi, le père du jeune Abdourahmane Bah de Boulléré, Thierno Alhassane Bah, a fondu en larmes pour la perte de son fils à jamais.
Selon le vieux Thierno Alhassane Bah, le 5 septembre 2021, son fils Abdourahmane Bah de la garde présidentielle du président déchu, Pr Alpha Condé, est tombé l’arme en main sous les attaques et tirs sporadiques des agents du Groupement des Forces Spéciales (GFS) dans l’enceinte du Palais Sèkhoutoureyah à Conakry.
Plus loin, il raconte: « Mon fils, Abdourahmane Bah, âgé de 28 seulement, ne connaît pas c’est quoi un Coup d’Etat. C’est moi qui l’ai appris le Coran ici. Puis, il a été à l’école et a terminé ses études avant d’intégrer l’Armée. »
Il poursuit : « Le jour du Coup d’Etat du 05 septembre 2021, il m’a appelé pour me dire, papa écoute les tirs. Je lui ai dit de revenir, il m’a dit d’accord, je viendrai. Le lendemain, je l’ai appelé plus de dix (10) fois, il n’a pas décroché mes appels. Quelques heures après, nous avons été appelés pour nous annoncer la mort tragique de mon enfant. Un mois après, on nous a envoyé un sac de riz plus un montant de 5 millions de francs guinéens pour faire le sacrifice d’Abdourahmane, mort au champ d’honneur. »
Le père de la victime témoigne que le président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya, a offert à la famille d’Abdourahmane une somme de 40 millions qui, selon lui, a servi de construire une maison.
Fondant en larmes sans cesse, Thierno Alhassane Bah sollicite une aide supplémentaire et l’insertion du jeune frère de son défunt fils dans l’armée en lieu place de son frère froidement abattu à Sèkhoutoureyah le 05 septembre2021. Un témoignage pathétique qui a visiblement fait vibrer la salle des assises de Sangarédi.
AGP