Le bras de fer entre le camp Tafsir et Sakoba continue d’alimenter le débat dans le paysage du basket-ball guinéen. Après plusieurs mois d’attente et de silence, la fédération guinéenne de basket-ball dirigé par Amadou Tafsir Camara, a organisé mardi 17 mai 2022, une conférence de presse au cours de laquelle, elle a déballé tout sur la gestion de son adversaire Sakoba Keita et la genèse de la crise qui secoue cette discipline.
L’équipe du président Amadou Tafsir Camara de la fédération guinéenne de Basket-ball a, au cours de cette conférence revenue sur la cause de la crise, tout révélé en pointant du doigt à Sakoba Keita d’avoir violé les statuts de 2011 qui régissent cette discipline sportive.
« Dans ce projet d’adoption de statut vous verrez ici tous les articles qui ont été modifiés à l’unanimité par le bureau. A l’article 37 aujourd’hui dont il (ndlr : Sakoba Keita) pense que c’est M. Fodé Amara Condé président d’alors, qui a mis l’article là pour lui foutre les bâtons dans les roues, aujourd’hui l’article-là a été introduit dans les statuts pour faire partir M. Fodé Amara Keita à son profit à lui Sakoba Keita. Les gens qui ont reçu le courrier qui ont emmargé et signé (…), vous allez voir le nom en 6ème position du SLAC le 17-10-2011 signé par M. Sakoba Keita. Pour les membres statutaires, le courrier du congrès dans le bureau fédéral Sakoba à l’époque faisait partie de ce bureau signé en 5ème le 17-10-2011. Les textes ont été votés et adoptés à l’unanimité. C’est signé par le président Fodé Amara Condé, Oumar Ndiaye secrétaire général, Barry Mohamed Tafsir, Me Keira ancien arbitre, Sakoba Keita à l’époque président de la commission compétition », raconte Amara Babilla Keita.
Le 1er vice-président de la feguibasket version Amadou Tafsir Camara, Amara Babilla Keita est allé loin et révèle des choses que le clan Sakoba Keita aurait caché aux yeux de tous.
« Aujourd’hui, nous avons mis la main sur le contrat d’Orange Guinée avec la fédération guinéenne de basketball. Il y a d’autres contrats (…) M. Sow vous a parlé de la vente des visas. Faire voyager d’autres personnes à la place des cadres du basket. Nous avons des actes notariés, des attestations qui engagent ces gens à payer des montants demandés (4 à 6 mille euros par personne) s’ils rentraient en Europe et arrivaient à fuir. On peut vous donner le nombre des personnes», a-t-il révélé devant les journalistes présents dans la salle.
En plus, Ousmane Sylla, président de la commission d’organisation et des compétitions aussi charge Sakoba Keita, pour un simple refus de signer son document pour une formation au Canada, financée par la solidarité olympique.
« Sakoba m’a empêché d’aller chercher mon niveau IV au Canada. Le ministère avait validé les documents, le comité national olympiques et sportif Guinéen, la fédération internationale de basketball, la confédération, l’institution qui finance la formation, la solidarité olympique. Vous savez la bourse coûtait combien ? 52 mille dollars. Après cette formation, j’allais être un expert de la sous-région. Je pourrais quitter la Guinée pour aller donner les cours en Côte d’Ivoire et revenir. Il a refusé. Seule ma fédération a refusé. Pourquoi ? Parce que, je ne suis pas avec lui. On attendait juste sa signature…», a-t-il expliqué.
Dans le contrat d’Orange Guinée, on parle plus d’un milliard de francs guinéen (1.000.000.000 fg) et des cartons de cartes de recharge que cette société téléphonique offrait aux athlètes du basket-ball guinéen, que Sakoba Keita gérait tout seul au nom de la feguibasket sans partage. Qu’il aurait même créée un groupe sur les réseaux sociaux et mettre le numéro de série d’une carte orange de 5 000 parfois 10. 000 fg comme une loterie pour les athlètes.
IB Camara