Guinée : La Journée Mondiale de la Population 2022 célébrée en différée mercredi 27 juillet à Conakry
Le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP) avec son partenaire, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), a célébré en différé la Journée Mondiale de la Population (JMP) 2022, mercredi 27 juillet, à Conakry, sous le thème « Un monde de 08 milliards vers un avenir résilient, exploiter les opportunités et garantir les droits et des choix pour tous ».
Une célébration couplée du lancement du rapport sur l’état de la population mondiale en Guinée, sous le thème « Comprendre l’imperceptible : agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles ».
Le Directeur National Population et Développement (DNPD), Mohamed Sano a, à cette occasion, fait comprendre que le choix du thème de cette année pour la célébration de la JMP, est aligné sur les priorités du gouvernement de la transition notamment, la promotion et la protection des droits humains et la liberté publique appuyée par des partenaires techniques et financiers, pour améliorer le bien-être des populations.
La célébration de la JM, a-t-il indiqué, est une opportunité de réaliser un grand plaidoyer auprès des autorités du pays et des partenaires au développement, pour des investissements importants dans le capital humain dont son développement inclusif se situe parmi les priorités des autorités de la transition. Le dividende démographique suppose plus d’investissements dans les secteurs porteurs de croissance notamment, la santé, l’éducation, l’emploi des jeunes, une meilleure protection des adolescents et des femmes.
Selon la représentante résidente de l’UNFPA en Guinée, Madame Olga Sankara, cette célébration est un double évènements que la République de Guinée célèbre sur des thématiques sensibles qui interpellent sur l’urgence de faire preuve d’innovation, de créativité et de résilience face aux défis qui freinent l’accès aux droits et aux choix.
«En novembre 2022, la population mondiale atteindra 08 milliards de personnes. C’est une date importante pour l’humanité et cela témoigne que la pauvreté a été réduite, la mortalité infantile et maternelle a diminué, les gens vivent plus longtemps et en meilleure santé. Dans plusieurs pays, les cadres légaux et législatifs ont évolué en faveur des droits les plus vulnérables notamment, l’égalité de genre, l’autonomisation des jeunes.», a souligné la représentante résidente de l’UNFPA.
Dans le rapport sur l’état de la population mondiale en Guinée, il a été indiqué au cours de cette cérémonie de célébration de la JMP 2022, que 549.348 grossesses ont été enregistrées en 2021 dont 18% ne sont pas arrivées à terme, 10% dus à des ruptures provoquées, soit 54.935 grossesses non intentionnelles. Parmi celles arrivées à terme, près d’une (01) naissance sur six (06) n’étaient pas planifiées.
Plus loin, ledit rapport a mentionné que 64.867 naissances sont issues de grossesses non intentionnelles. En tout, 119.812 grossesses contractées étaient non intentionnelles soit 46% de ces grossesses ont fini par un avortement volontaire dont 243 de ces avortements ont été enregistrées dans la base de données du système d’informations sanitaires.
De son côté, le ministre de l’économie, des finances et du Plan, Dr Lanciné Condé, qui a présidé la cérémonie, a dit que ces réalités sont une occasion de cerner les différentes interconnexions entre les droits humains des femmes et des jeunes filles et la jouissance égalitaire des droits notamment le droit au développement, le droit à la santé et le droit à la protection contre les violences et autres pratiques néfastes à l’égard des femmes et des filles dont le mariage d’enfants.
Dr lanciné Condé n’a pas manqué de dire que les sujets abordés dans le présent rapport sont délicats et ils interpellent tout le monde. Et en ce qui concerne le gouvernement, selon lui, sous la conduite du président de la Transition, colonel Mamadi Doumbouya, a axé les piliers du programme de référence intérimaire de la transition sur l’autonomisation et l’employabilité des femmes et des jeunes. « Il en résultera d’une amélioration des niveaux d’éducation et de l’accès à l’information et services dont les femmes et les adolescentes ont besoin pour faire valoir leurs choix en matière de procréation. », a-t-il rassuré.
Jacob Guilavogui