Conakry-Transports : Les conducteurs de taxis motos et de tricycles peinent à accepter certains aspects de la décision du gouvernement

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Les conducteurs de taxis motos ont du mal  à accepter certains aspects de la décision du gouvernement interdisant l’usage de taxis motos dans la commune de Kaloum à Conakry.

Il en est de même pour le cas précis  des conducteurs des  tricycles dont la  circulation limitée sur  les tronçons  Sonfonia T7-Lambayi,  Kipé-Hamdallaye  jusqu’à Dixinn terrasse et PHARMA-Guinée, qui  continuent  toujours de faire  des surcharges.

Pour Alpha Oumar,  conducteur de taxi motos, cette décision est inacceptable.  « Nous n’avons pas pu travailler depuis 3 jours. Partout nous sommes réunis,  on ne parle que de cette actualité. Parce que cela nous inquiète. Il ya des bonnes et mauvaises nouvelles dans cette décision. La bonne nouvelle c’est la privation des surcharges cela nous arrange. Ce qui nous inquiète de plus, c’est du fait que nous ne pouvons pas entrer en ville.  Là,  les passagers vont en souffrir  parce que des  fois,  il n’y a pas de taxis qui part en ville. Donc ceux qui travaillent en ville prennent la moto pour arriver à l’heure   et ça nous arrange. Nous demandons à l’Etat de revoir cette décision qui  va pas dans notre   intérêt », a-t-il souligné.

Du côté du syndicat  des conducteurs des tricycles, Ibrahima Sory  Soumah    déplore en disant  qu’ils n’ont été  associés  à la prise de cette  nouvelle décision. « Depuis que le ministre des transports a fait  son communiqué, nous ne sommes  tranquilles  avec les policiers. Si on nous interdit de prendre deux personnes devant comment  pourront  nous déposer des recettes nos dépenses ? Et  si nous augmentons le transport les passagers n’accepteront  pas. » ; a-t-il indiqué.

Selon Amadou Bah,  conducteur de tricycles affirme : « Nous souffrons déjà du  paiement pour double ligne et maintenant ces restructurations, il faut surtout qu’on fasse une large sensibilisation  au niveau des policiers parce que la date limite  pour l’obtention des permis n’est même pas arrivée et les policiers nous arnaquent déjà  pour ces permis. »

Quant à Amadou Oury,  étudiant en sociologie  Licence 2,  il dit qu’ils n’ont pas des parents à Conakry. Ils  sont  dans des logements. Il  faut manger, acheter les brochures et il y a aussi l’habillement. Donc, dit-il, quand on interdit la  circulation des motos, cela veut dire qu’on ne   peut plus se débrouiller. Sans  cette activité comment pourrons-nous survivre ?,  s’est-il interrogé.

 « C’est inconcevable de vouloir nous restreindre dans l’exercice de cette activité. Nous demandons au gouvernement de  revoir sa  décision par rapport au surcharge et au niveau de la limite de la   circulation pour les motos-taxis et les tricycles. Nous sommes des pères de famille et nous avons des bouches à nourrir. », a-t-il conclu.

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