-La coupe d’Afrique des Nations 2023 a débuté le samedi 13 janvier dernier du côté de la Côte d’Ivoire. A cet effet, plusieurs Guinéens ont rallié la ville de Yamoussoukro pour apporter leur soutien au Sily National.
Cependant, il faut noter que plusieurs parmi eux n’ont pas encore eu de logements, certains autres sont dans des habitations peu décentes et parfois mal nourris selon eux. Rencontrés par notre reporter, plusieurs Guinéens nous ont confié qu’ils sont sans repères et ont du mal à se procurer les tickets d’accès au stade. C’est le spectacle que vivent les centaines de Guinéens qui déferlent à Yamoussoukro pour supporter le sily national de Guinée.
Aux dires de plusieurs d’entre eux, ces souffrances ont commencé à l’aéroport de Conakry, où ils ont attendu plus de cinq heures avant de voir une autorité pour les formalités, et l’appel des listes des différentes délégations se faisait dans un désordre total.
La lutte a été rude pour les nombreux Guinéens dans les hôtels où logent les délégations pour avoir les billets le jour du match du Sily le lundi, 15 janvier, alors que la Guinée avait bien reçu sa dotation de billets demandés, selon la billetterie que nous avons contacté au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro.
Ce présumé manque de billets ou de manque d’organisation de la Guinée, a empêché les centaines de supporters d’ accéder au stade en première mi-temps du match. Ils n’ont eu accès qu’à la deuxième mi-temps qui coïncide juste avec l’égalisation camerounaise.
Leur entrée avec une ambiance folkhorique à la guinéenne a davantage galvanisé le sily tout le long des dernières minutes, permettant à l’équipe de résister aux multiples chocs des Lions indomptables.
Quatre jeunes guinéens ont marché de Conakry à Yamoussoukro pour venir soutenir le Sily. Mais ils n’ont pas été logés, ni nourris pendant trois jours. Le jour du match Cameroun-Guinée, ils n’ont eu les billets qu’après un combat mené par certains journalistes qui prenaient leur situation à bras le corps.
L’ancien défenseur du Sily National Mamadi Kaba (Dieng) était dans la même situation dans les rues de Yamoussoukro. Il sera aussi aidé par un journaliste pour le billet.
Au niveau du fan zone aménagé par la Guinée, il manquait l’écran pour suivre le match. Le peu de personnes rassemblées à cet endroit, ne pouvait pas rester là sans suivre le match et les billets aussi étaient introuvables.
L’hôtel où logent les journalistes, est souvent au centre de plusieurs conflits et protestations entre les officiels et l’hôte d’une part et d’autre part entre les journalistes et l’hôtel. Parfois, c’est entre les journalistes même, autour de la nourriture, la répartition des chambres et des maillots. Certaines chambres sont surpeuplées ce qui viole les principes de ce réceptif hôtelier.
Les officiels de la commission d’organisation sont débordés par le nombre de Guinéens qui déferlent tous les jours à Yamoussoukro alors que le budget prévoit la prise en charge de 450 personnes parmi lesquelles, 250 devraient voyager par vol et les 200 autres par la route à travers les bus mis à disposition par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.
Le problème de billets est entier au début de cette CAN au niveau de tous les stades. Cette situation qui met des milliers de supporters dans le désarroi, serait une défaillance de la commission billetterie de la CAF.
Par ailleurs, le Premier ministre ivoirien Robert Bengré Mambé a annoncé lundi soir que toutes les dispositions sont en train d’être prises par les différentes parties impliquées pour corriger cette difficulté.
Oubesy depuis Yamoussoukoro