N’zérékoré/Journée de la femme rurale : Le ministre Félix Lamah réitère le soutien du Chef de l’Etat pour lever toutes les contraintes

Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Félix Lamah, a présidé mardi, 15 octobre 2024, la célébration de la journée internationale de la femme rurale à N’Zérékoré.

Placée cette année sous le thème, « Investissons en leur faveur afin de promouvoir leur autonomisation », cette journée a pour but de reconnaître le rôle essentiel de la femme dans l’agriculture et la sécurité alimentaire.

Dans son intervention, Hadja Ibalou Fofana, Présidente du Réseau National des Femmes de Guinée, a mis l’accent sur les besoins cruciaux des femmes rurales.

‘’Votre soutien à cette journée et plus largement à l’autonomisation des femmes rurales, montre votre compréhension de l’importance cruciale de notre rôle dans le développement de notre pays.

Cependant, nous savons qu’il reste beaucoup à faire. Nous nous tournons vers le gouvernement avec des attentes fortes et décisives. Nous demandons un accès renforcé à la terre et aux moyens de productions car la majorité des femmes travaillent sur des petites parcelles souvent sans titre de propriété. Nous demandons un accès aux financements et aux crédit agricoles. Trop souvent, les femmes rurales sont exclues des circuits financiers. Nous avons besoin d’un soutien fort du gouvernement, pour débloquer ces freins et permettre à nos entreprises agricoles de prospérer. Nous demandons des infrastructures adaptées pour faciliter l’écoulement de nos produits vers les marchés des centres urbains. Des équipements modernes pour améliorer nos rendements et nos conditions de travail. Nous ne pouvons plus nous contenter de peu. Aussi, nous demandons plus de formation et d’accompagnement technique. Nous avons la volonté et le potentiel, mais nous manquons parfois de compétences et des outils nécessaires pour maximiser nos efforts’’, soutient Hadja Ibalou Fofana, présidente du réseau national des femmes rurales de Guinée.

De son côté, la vice-présidente de la chambre nationale du commerce, a dit que les filles et femmes demeurent les plus affectées par la pauvreté en Guinée. C’est pourquoi elle demande aux autorités de renforcer les efforts en faveur des femmes.

« Elles ont besoin de votre aide afin d’accéder à des terres, d’avoir des chambres froides pour la conservation de leurs produits. Elles sont souvent obligées de vendre à vil prix pour ne pas qu’ils (Produits) pourrissent. Elles ont besoin des lieux de vente propres et des magasins de stockages appropriés. Elles ont besoin du soutien de l’Etat pour la transformation du riz à travers l’étuvage qui est une activité génératrice de revenus et qui requiert les capitaux pour réussir. Elles ont également besoin de l’aide de l’Etat pour la transformation de leurs produits agricoles, d’élevage et de la pêche’ », a-t-elle indiqué.

Dans son intervention, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, a salué l’effort des femmes pour le développement de la Guinée tout en les encourageant à persévérer.

« Depuis sa prise de responsabilité le 05 septembre 2021, le président de la République, Général Mamadi Doumbouya, a fait en sorte que l’agriculture et l’élevage soient l’une des priorités de sa gouvernance.

Le Chef de l’Etat l’a d’ailleurs réaffirmé dans le cadre du programme SIMANDOU 2040. En vérité, nous ne serions pas là si vous n’y étiez pas. Vous les femmes Vous pouvez, vous y êtes déjà et vous travaillez. Mais ce n’est pas suffisant.  Des tracteurs ont été offerts, des intrants agricoles. La réforme du foncier agricole a commencé.  Et demain, nous allons vous remettre au nom du président de la République, des intrant agricoles car vous le méritez. C’est pourquoi le Président Mamadi Doumbouya a dédié cette année à vous les braves femmes’’, explique Felix Lamah.

Il faut rappeler que c’est la première fois que la journée internationale des femmes rurales est grandiosement célébrée dans la région de N’zérékoré.  Ce qui montre la volonté des autorités de la transition d’accompagner les femmes qui représentent plus de la moitié de la population guinéenne.

Emile Kamano pour yodalan.com