Région de Boké : Hausse de plus de 3,8% des MGF depuis 2018

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Dans le cadre la mise en œuvre de la mission assignée à son département, l’inspection régionale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables (IRPFE-PV) de Boké, a lancé ce mardi, 26 novembre 2024, un atelier de renforcement des capacités des acteurs de la chaine pénale et ceux des structures de protection de l’Enfant sur les méthodologies sur la tenue prochaine des audiences Foraines dans les régions de Conakry, Boké et Kindia.

Pour mener cette activité dans les régions de Boké et Kindia, le Ministère de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables a mis à contribution deux (02) Magistrats et un Officier de Police judiciaire (OPJ).

Une manière de faciliter la mise en œuvre des textes et instruments juridiques nationaux et internationaux ratifiés par la Guinée.

Il s’agit du président du Tribunal pour Enfant à la Cour d’Appel de Conakry, M. N’Faly Sylla, du président de la Chambre Civile, économique et administrative de la Cour d’Appel de Conakry, M. Oumar Diallo et Commissaire de Police, Ibrahima Henry Faques, Chef du département protection, Genre et Enfance à la direction générale de l’OPROGEM.

Dans son intervention, l’inspecteur régional de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de Boké, M. Abdoulaye Diallo a dit que malgré les efforts, le taux de prévalence des MGF signalées en 2018 en Guinée est de 94,5% chez les filles/femmes âgées de de 15 à 49 ans, et 39% chez les filles âgées de 0 à 14 ans où la région de Boké enregistre une augmentation de de plus de 3,8%.

D’où la nécessité, dit-il, pour le MPFE-PV et l’UNICEF, partenaire technique et financier d’initier cette rencontre pour mettre en œuvre « le projet Contribuer à l’abandon des Mutilations Génitales Féminines dans les régions de Boké, Conakry et Kindia pour la période 2023-2025 ».

Remerciant madame la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, M. Diallo a rassuré que l’organisation du présent atelier permet de dissuader les communautés dans ces pratiques néfastes qui, selon lui, affectent la santé des filles et femmes.

Pour le gouverneur de région, Mamadou Camara, Contrôleur général de Police, cet atelier vient à point nommé car, a-t-il indiqué, il permettra de renforcer les capacités des professionnels de la chaîne pénale en vue de mieux traiter ces affaires de manière efficace et aider chaque participant d’avoir une meilleure compréhension des enjeux juridiques, socio-culturels et médicaux relatifs aux Mutilations Génitales Féminines (MGF).

Il invite les participants à accorder une attention à cette formation pour s’approprier des textes leur permettant d’avoir des connaissances nécessaires afin de mieux gérer les dossiers liés aux MGF.

Mohamed Camara

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