Une centrale thermique flottante avait pourtant été récemment annoncée par le gouvernement pour soutenir la desserte en courant. Mais selon les informations de dernières minutes, cette option a finalement été rejetée.
Déjà affecté par le manque de mazout suite à l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbures en décembre 2023, le pays rencontre des problèmes au sein de ses installations et équipements de fourniture d’énergie. Ce week-end, une quarantaine de quartiers de Conakry a été plongée dans le noir après un incendie à la centrale électrique de la capitale et la rupture d’un câble haute tension, selon les explications de l’entreprise d’État Électricité de Guinée (EDG).
En visite à la centrale électrique de Tombo à Conakry vendredi, 05 avril 2024, le nouveau ministre de l’Énergie, Aboubacar Camara justifiait une partie des délestages actuels par l’insuffisance du niveau d’eau stockée par les barrages hydro-électriques du pays tout en soulignant qu’« en cas de dysfonctionnements, il est primordial que des comptes soient rendus ».
Facture trop élevée
Le lendemain, un groupe de la centrale de Kaloum 5 a pris feu dans la soirée et un câble haute tension a été rompu à Sanoyah, tout près de Conakry, privant de lumière une quarantaine de quartiers de la capitale, selon EDG. Ces problèmes ont remis sur le tapis le cas de la centrale thermique flottante, installée sur un navire, et dont l’arrivée avait été annoncée par le Premier ministre Bah Oury il ya juste un mois.
Mais une source du ministère de l’Énergie confie que ce n’est plus à l’ordre du jour, la facture étant trop élevée. L’État préfère s’en remettre à ses voisins notamment le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
la même source révèle qu’ Abidjan fournit déjà 7 mégawatts à la Guinée et pourrait prochainement monter jusqu’à 25 mégawatts e en lieu et place de la centrale thermique flottante.
avec RFI