Enseignement: Il est urgent de renforcer l’éducation en Afrique, selon un rapport
L’UNESCO, l’UNICEF et l’Union africaine ont souligné dans un nouveau rapport l’urgence d’une action coordonnée pour renforcer les systèmes éducatifs et doter la jeunesse africaine de compétences et de connaissances nécessaires à un avenir durable.
Le rapport fait état de « progrès extrêmement limités » concernant la scolarisation, la qualité de l’éducation et les résultats d’apprentissage. Bien que 75 millions d’enfants africains supplémentaires soient inscrits à l’école aujourd’hui par rapport à 2015, le nombre d’enfants non scolarisés a augmenté de 13,2 millions.
Peu de progrès ont été accomplis en matière d’infrastructures de base, de formation des enseignants et de résultats scolaires. Quatre enfants sur cinq âgés de dix ans ne savent pas lire un texte simple, illustrant une baisse alarmante du niveau d’apprentissage.
De nombreux apprenants continuent de lutter contre des déficits d’apprentissages fondamentaux. Des programmes dépassés, une formation insuffisante des enseignants et un manque de matériel pédagogique pertinent entravent les résultats de l’éducation à tous les niveaux.
Le rapport, intitulé Transformer l’apprentissage et le développement des compétences en Afrique, explique l’absence de progrès significatifs par trois facteurs contextuels majeurs, à savoir la croissance démographique rapide sur le continent, les crises humanitaires et la fragilité persistante, et le financement inadéquat des systèmes éducatifs.
Les pays africains investissent généralement moins aujourd’hui qu’en 2015 et en 2020 dans l’éducation. Le déficit annuel moyen de financement de l’éducation s’élève à 77 milliards de dollars. À cela, s’ajoutent les inégalités entre les enfants et les jeunes des communautés rurales par rapport aux communautés urbaines.
Pour améliorer l’éducation en Afrique, le rapport propose de mieux utiliser les ressources et les données existantes, d’impliquer davantage les communautés locales, de renforcer la coordination entre acteurs, et d’adapter à grande échelle les interventions prometteuses aux contextes locaux, en tenant compte des priorités et des ressources disponibles.
